Coup de blues de maman : ce soir, je démissionne...
Mon fils je l'aime. Depuis déjà presque 4 ans. Mais ce soir, je sature. Et devant un énième mauvais comportement de sa part, j'ai craqué...
Mon fils est un nerveux. Depuis sa naissance, je ne l'ai jamais vu se poser 5 minutes. Il n'est pas hyperactif mais il faut toujours qu'il soit occupé à quelque chose. C'est sympa 5 minutes mais c'est vite usant. Il s'énerve pour un rien (je sais, il tient de moi - comme quoi l'enfant n'hérite pas que du meilleur de ses parents...) et part parfois dans des crises pour de toutes petites choses super futiles.
C'est ce qui s'est passé ce soir. Un de ses Playmobil était coincé, enfin je n'ai pas trop compris puisqu'il m'expliquait en grognant et en bougeant dans tous les sens. Bref, je lui ai dit de se calmer rapido (après une journée de taff stressante, mon cerveau était à la limite de l'implosion) et là, ce petit truc d'à peine 1 mètre me toise du regard en me lançant : "Toi tu m'énerves ! T'es chiante !"
Alors là, mon petit, tu n'aurais jamais du dire ça ! Je l'ai grondé fortement. Le rebelle de 13 kilos et demi s'est à nouveau rebellé. Et là, ça m'a gonflé. Parce que quand on est maman, on a une vie de femme à peu près normale la journée et le soir, il faut rempiler pour une deuxième journée avec les enfants. Certains conclueront simplement en disant : "Tu as voulu un enfant, tu assumes !" N'empêche qu'on a le droit de temps en temps de craquer. C'est humain. Tous les parents me comprendront je pense. Ou alors, vous êtes totalement parfaits et je veux absolument connaître votre truc.
Bon, revenons à nos moutons ou plutôt à notre petit mouflet poids-mouche qui se la joue caïd de la cité. Je ne sais pas pourquoi ça s'est si mal passé ce soir : la fatigue accumulée peut-être, un coup de stress... Bref, après avoir hurlé un bon quart d'heure, j'ai fini par m'assoir sur mon lit et j'ai craqué. J'ai pleuré. J'ai dit à mon fils, qui continuait à s'égosiller, que j'en avais marre de son comportement, marre de lui et que je baissais les bras. J'ai dit : "Je démissionne" un peu comme un candidat de Koh Lanta à bout de nerfs qui dit "J'ai décidé de quitter l'aventure."
En fait, j'avais juste envie d'appuyer sur un bouton "pause", de me détendre loin de mon fils pendant quelques minutes, de redevenir une femme insouciante qui n'a à se soucier de personne l'espace de quelques secondes....
Mais être maman, ce n'est pas un CDD. On ne démissionne pas comme ça. Alors j'ai essayé de ne plus faire attention aux hurlements pendant 5 minutes même si mes propres pleurs couvraient maintenant celles de mon fils.
Et puis, le papa est arrivé. Il a attrapé le petit par le bras et l'a collé dans son lit. Les cris d'énervement se sont alors transformés en gros sanglots mais je ne devais pas intervenir. Sinon il aurait encore gagné. Je ne dois pas me laisser faire, non mais !
Ca m'a pourtant vraiment fendu le coeur de l'entendre pleurer. Finalement, je n'ai démissionné que quelques secondes. Demain sera un autre jour. Demain, je reprendrai mon poste de super maman.